Il était une fois un chat ! Cette fresque est l’interprétation d’ une réclame ancienne. Un chantier de peinture entrepris et réalisé par l’ artiste Sandrine REY avec l’aide de J. Judge. Je remercie M. Yves Michel, le Maire de Marseillan.
Le retour du Chat
Il était une fois un chat ! Cette fresque est l’interprétation d’ une réclame ancienne. Un chantier de peinture entrepris et réalisé par l’ artiste Sandrine REY avec l’aide de J. Judge. Je remercie M. Yves Michel, le Maire de Marseillan.
Sur le boulevard Lamartine à Marseillan, voici le numéro 43.
Les photographies ci-dessous nous montrent la maison telle qu’elle fut avec les publicités peintes. La façade de cet immeuble était certainement choisie pour la visibilité et l’impact qu’elle offrait, à l’intersection de beaucoup de rues, terrasses de cafés, Place de la Marianne, l’ Hôtel de Ville.
L’adresse devint le Tabac Epicerie de Mme Draussin qui l’exploita pendant 28 ans. Sur cette photographie on peut voir au coin supérieur un bout du lettrage d’époque.
” Marseillan est le village de mes ancêtres et à l’annonce de la disparition de la façade numéro 43 du boulevard Lamartine, j’ai proposé de travailler bénévolement. J ‘ai proposé mes services de restauration de peintures à la propriétaire. La restauration ne pouvant pas être envisagée et la sauvegarde des réclames impossible, j’ai donc imaginé une peinture nouvelle.”
“Cette fresque ferait écho à une publicité qui était chère au cœur de beaucoup de marseillanais : le chat. Lo cat ! “
A l’origine, trois publicités étaient peintes sur ce mur, vestiges de l’ époque lorsque les réclames étaient peintes. La date de la réalisation de cette peinture du chat se situe entre 1920 et 1935.
Ce mur était le témoignage du succès des vins et spriritueux élaborés en France et leur commerce. A droite sur la façade, l’homme au chapeau haut de forme, la marque Bitter Gaillard de Bordeaux. A gauche la peinture Dubonnet. Ces réclames faisaient écho à ce que fut Marseillan, une ville portuaire vivant du commerce du vin et spiritueux entre 1850 et 1950.
Sur la façade, entre les deux autres réclames figure Le chat. Tout le monde connaît Le chat, il fut vendu à l’époque des lavandières sous forme de bloc lessive, en paillettes, puis en poudre. Aujourd’hui il se nomme Le Chat Machine.
Savon Pur. Extra Garanti. On peut aussi lire en dessous “en vente ici” lorsque le tabac fut également une épicerie.
Souvenir émouvant pour celui ou celle ayant des racines familiales à Marseillan. C’est un patrimoine pour tous les marseillanais qui aiment l’histoire de ce village. Savon pur Le chat Extra Garanti, Marque historique!
Extraits de divers ouvrages à la Bibliothèque Forney à Paris.
“Nombreuses sont les publicités murales peintes qui n’existent plus aujourd’hui. Tableau réutilisé à l’envie, les murs accueillaient les messages publicitaires des annonceurs. On efface plus ou moins bien, on gratte la peinture et on remet une couche. C’est pour cette raison que peu de réclames du XIX et XXeme siècle sont parvenus jusqu’à nous.”
extrait : La publicité dans le paysage urbain. I. Parmentier.
“Si l’origine du savon se perd dans la nuit des temps, c’est au XVIIIeme siècle qu’à Marseille se développe la fabrication de cet ancêtre de tous le produits d’hygiène et d’entretien. En 1786, pas moins de quarante-huit manufactures de savon sont en activité. En 1812, le savon à l’huile de Marseille se voit accorder une marque particulière avec l’usage exclusif d’un pentagone . Le pentagone sera remplaçé par un octogone puis un cercle… Monsieur Ferrier choisira une tête de chat. Cet animal, symbole de douceur, de propreté est en adéquation parfaite avec un produit destiné au lavage du linge et à la toilette de toute la famille. Il propose à sa clientèle les marques l’étoile et l’éventail qui seront supplantées par Le Chat. A partir de 1900 les affiches de la marque vont décliner à l’infini la tête de chat sur les murs…”
Exemples de publicités années 1950.
Plusieurs artistes ont participé à la création de l’image publique de cette marque. On trouve des dessins et tableaux de Francisco Tamagno, une affiche sublime de Cassandre (un immense chat noir ) disparue et enfin l’ affiche centenaire peinte par H. Le Monnier datée de 1930. Cette derniere fut exclusivement le modèle d’inspiration pour mon interprétation du chat.
Sur la réclame en métal d’époque ci-dessous, on peut voir la typographie d’ origine ayant servi de modèle pour la peinture de Marseillan. Pour “Savon pur” et pour Extra Garanti. Cette réclame date d’environ 1900.
Le retour du chat
Avec la propriétaire, nous avons échangé des idées, j’ai proposé quelques têtes de chat et immédiatement, le choix du chat était fixé.
Plusieurs idées pour agrémenter le chat sur le mur ont été évoquées, puis finalement la figure du chat unique s’est imposée. Pour des raisons de place, le projet du chat initialement envisagé à droite a été choisi central et unique. Lors d’ une discussion Agnes propose pour nom : pourquoi pas Le cat? Puis : Lou cat, “Lo cat” Le nom était choisi.
La réalisation de cette fresque sur un échafaudage aura duré trois jours.
Resteront dans la mémoire et sur des photographies, le joli bleu outremer clair de Dubonnet, le chat avec la tête inclinée, mais devenu borgne, l’homme au chapeau presque effacé à droite.
Chers lecteurs, je vous remercie pour votre attention. Je remercie les marseillanais qui ont bien accueilli Lo Cat.
Et vive le Chat !
Janvier 2018 Midi-Libre 27 novembre 2017 : LoCridaire numéro 58. http://thau-infos.fr/index.php/commune/marseillan/27534-le-retour-du-chat-lo-cat @Marseillan34340 : Belle restauration du patrimoine publicitaire par @sandrinerey , artiste-copiste ! à suivre ! #magsudmedia #sandrinerey pic.twitter.com/O5qiMsTDT3 — magsud (@magsudmedia) June 20, 2017